La vie est...
Après presque 1 année à déserter cet endroit, non pas par manque d'inspiration mais plutôt par choix, je me surprends à relire ce blog qui ne reflète en fait qu'une partie de ma vie qui me semble se situer à bien des kilomètres d'ici.
Petits moments de nostalgie je ne peux pas le nier, petits sourires en coins réguliers, mais surtout une vision autre de ce que j'ai pu avoir il y a maintenant 1 an et demi.
Je me suis promis de ne plus remettre les pieds ici, signe que ma "thérapie" ait fonctionné. Il est vrai que l'ouverture de ce blog n'avait que pour seule motivation, me remettre de cette peine de coeur. Ma décision de refaire surface n'est peut être pas si anodine.
Beaucoup de choses ont changé dans ma vie, beaucoup de choses ont évolué et malheureusement beaucoup de choses ont laissé des traces indélébiles. Ma relation avec Lo est tout ce qu'avant je tentais d'éviter. Des projets, des envies communes, une vie stable et sans failles apparentes. Mais derrière tout cela se cache une sensation de doute, de non-dits, d'amour freiné par je ne sais quelle motivation. Une histoire animée aussi bien par des hauts que des bàs qui se situeraient bien plus proches des six pieds sous terre que du septième ciel. Ce sentiment d'être emmuré dans cette sorte de routine qui ferait devenir fou le plus sage des hommes. Lui n'y voit que du bien, tel l'aveugle qui se laisse porter par le mouvement, refuse d'ouvrir les yeux sur la réalité. Moi j'étouffe, je m'époumone à essayer d'arranger les choses. Ces derniers mois n'ont pas été aisés, une sorte de dialogue entre deux sourds. L'un prônant la perfection de notre couple et l'autre tentant déséspéremment de crier son mal-être. Laissant ainsi libre court à ma tendance à céder à mes impulsions si énervantes. Je pensais pourtant avoir dépassé le stade du Grand N'importe Quoi...
Et sans aucunes préméditations je me retrouve un soir de Janvier à dîner dans un restaurant familier avec une personne que je m'étais jurée de ne plus fréquenter. Je me permets une parenthèse rétrospective.
Plus d'un an sans encombres, à se côtoyer au travail, à faire comme si rien ne s'était passé, voilà que LUI (re)devient étrangement agréable, il discute, se confie, me complimente et fait plusieurs allusions au passé. Déroutant non? Surtout pour quelqu'un qui se pose des questions existentielles sur son couple... Au bord de l'aliénation et en tant que personne saine d'esprit je décide de couper définitivement les ponts pour ne pas tenter le diable. Refusant catégoriquement cette alternatives, LUI veut qu'on en discute, il estime que je ne peux prendre une telle décision toute seule sans qu'il ait son mot à dire et sans qu'il puisse tenter de m'en empêcher. Je décide alors d'accepter cet entrevue. Pour un verre à la base, on se retrouve dans ce restaurant qui nous est si familier. L'atmosphère est saine d'apparence, on se raconte tout ce qui s'est passé dans nos vies respectives durant cette année, les rires vont bon train. Tout paraît simple. Puis vient le sujet tant redouté, le NOUS... Que j'avais tenté d'oublier, que j'avais bel et bien enterré, le voilà qui refait surface sans que je puisse me préparer. Il me dit qu'il regrette que cela se soit fini de la sorte, que de me laisser partir fut une chose difficile mais qu'il le fallait pour mon bien être. Qu'il m'avait aimé mais qu'il ne voulait pas que je grandisse avec pour seul point de vue sa façon de vivre... C'est irrévocablement la pire excuse qu'il m'est été donné d'entendre !!! Mais sur le moment ses mots ne m'importaient peu, mon regard était focalisé sur ces lèvres qui bougeaient et qui laissait sortir des sons inaudibles. Mon seul désir était de me jeter dessus et de me les accaparer. Revenant tout de même à la réalité je me suis rendu compte que LUI faisait parti de ces gens avec qui on sait pertinemment qu'aucun espoir n'est possible, que cette personne n'est pas faite pour vous mais pour qui vous éprouvez une attirance quasi magnétique et qui indéniablement fait partie intégrante de votre vie... Cédant à mon envie je lui rendis son baiser. Ayant à moité goûté au fruit défendu, je pris la décision d'aller jusqu'au bout de mes actes... La nuit fut si simple, aucune retenue, aucuns non-dits, aucune peur de froisser l'autre, pleine de tendresse... Mais sans sentiments, sans attachement, je savais au fond de moi qu'une dernière nuit avec lui serait inéluctable, qu'il n'était juste question de temps. Il était miens pour le moment et ça personne ne pouvait me l'enlever.
Depuis je n'ai pas de nouvelles, et je n'en veux pas. Mon attitude n'est certes pas louable, mais trop de frustration et de retenue non plus. Je n'ai pas de remords car émotionnellement cette nuit n'a pas compté. Malgré tout ce que j'ai pu dire, LUI est une personne que j'ai vraiment aimé c'est un fait, d'un amour incomparable. Pas du point de vue de son intensité mais plutôt de sa singularité. J'ai appris qu'il ne fallait pas que je me force à oublier ce que j'ai vécu et ce qui a pu me heurter mais plutôt de vivre avec et de m'y accommoder pour continuer à avancer...